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Le BIM, nouvel horizon de la maintenance des bâtiments
Arrivé à maturité, le Building Information Modelling (BIM) est devenu un procédé incontournable pour les entreprises du secteur.
Véritable outil numérique, il offre une modélisation optimale des informations pour encadrer l’ensemble du cycle de vie d’une construction.
De la phase de conception jusqu’à la maintenance quotidienne, le BIM se compose d’une suite de méthodes qui supervisent chaque couche de l’infrastructure d’un bâtiment.
D’année en année, il bouleverse les codes et redéfinit les business models.
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Une pluie d’avantages tout au long du cycle de vie du bâtiment
En mettant en place une maquette numérique à la disposition de tous les intervenants, le BIM facilite grandement la construction et la maintenance d’un bâtiment. Constamment réactualisées, les informations sont partagées en temps réel entre les maîtres d’œuvre, artisans, architectes et autres, en amont du chantier comme durant toute la phase de travaux. Il propose des outils d’analyse et de contrôle pour affiner les choix techniques, réduire les délais, mieux maîtriser les coûts et la budgétisation.
Servant d’interface de communication entre les différents acteurs d’un projet, le BIM améliore la qualité des bâtiments et la satisfaction du client final. Un moyen de favoriser des retours sur investissements de plus en plus reconnus au sein de la sphère professionnelle.
Par ailleurs, le BIM est également un levier de performance important pour l’optimisation de la maintenance des bâtiments. La maquette numérique ainsi constituée et mise à jour en continu permet d’identifier, via des capteurs IoT, les équipements en panne et de faciliter les interventions de techniciens de maintenance sur le site.
Une utilisation grandissante du BIM au sein de la filière BTP
En 2015, le baromètre du Plan transition numérique dans le bâtiment (PTNB) affichait un taux d’utilisation du numérique et du BIM à hauteur de 27% des professionnels interrogés [1]. Une enquête dont les chiffres augmentaient l’année suivante avec 35%. Fin 2017-début 2018, le BIM avait été utilisé par plus de 50% d’entre eux dans le cadre de projets de construction.
Une tendance que l’on retrouve dans l’augmentation des brevets relatifs au BIM ces dernières années. Selon l’INPI [2], 15 brevets ont été déposés en 2018, 85 si l’on remonte jusqu’en 2011 et 112 font référence au mot clé “maquette numérique”. Même si le domaine de la smart city reste le plus important avec 400 brevets déposés sur la même période, le PTNB ne peut que témoigner de l’engouement pour le BIM. Alors que le Plan BIM 2022 vient d’être lancé en janvier 2019, il est dorénavant utilisé par les grands promoteurs immobiliers dans plus de la moitié de leurs nouveaux projets.
Source d’innovations dans le domaine de la construction, le BIM inspire la création de nombreuses start-ups. À l’image de son importance grandissante, elles sont de plus en plus nombreuses à l’associer avec des technologies tournées vers l’avenir comme la smart data ou la réalité augmentée.
Dans le cadre de l’Observatoire de la Construction Tech© mi-2018, on pouvait dénombrer 56 start-ups prometteuses en la matière parmi les 304 recensées et analysées par les experts de Xerfi. La moitié de ces jeunes pousses ont vu le jour à partir de 2015 et 11 d’entre elles ont mené à bien des levées de fonds.
On peut notamment compter Cintoo3D avec 1,8 millions d’euros obtenus en fin d’année 2017 par le biais des fonds régionaux Créazur, de Sofimac Innovation, Sofipaca et Paca Investissement. Spécialisée dans le développement d’algorithmes, la start-up a permis d’améliorer de façon significative la visualisation, la compression et le stockage de données 3D afin de reconstruire les bâtiments en trois dimensions.
La formation, un objectif essentiel à l’expansion du BIM
L’expansion manifeste du BIM dans la filière du BTP ne touche pas encore la totalité des acteurs. Comme en témoigne le dernier bilan du PTNB, plus de la moitié des professionnels estiment devoir se former au BIM pour être opérationnels. Entre l’architecture, l’aménagement, la gestion des biens, l’ingénierie et les diverses spécialités, les profils sont nombreux dans le secteur du bâtiment.
La mise en place du BIM nécessite des efforts et des ressources qui ne seront pas effectives du jour au lendemain au sein de toutes les structures.
Bien que son utilisation se démocratise, elle se destine majoritairement aux projets d’envergure. Avec des moyens plus importants, les grands groupes mettent tout en œuvre pour profiter des avantages du BIM. Courant 2018, les incontournables Bouygues, Vinci et Eiffage proposaient à eux seuls plus de 30 offres d’emploi liées au BIM. En tête du trio pointait Vinci avec près de la moitié du recrutement dans la branche.
Le constat est encore tout autre dans les entreprises de bâtiment de moins de 50 personnes. Selon le dernier baromètre du Plan de transition numérique, elles ne sont que 10% à déployer une démarche BIM et à faire appel à des solutions numériques pour leurs différents projets.
Après l’investissement nécessaire en logiciels, c’est l’absence de connaissances qui apparaît comme principale barrière selon l’étude. Parmi les autres obstacles à l’adoption du BIM, on retrouve également un manque de standardisation des outils et des protocoles.
La formation semble donc être la solution pour favoriser le développement du BIM à l’avenir. Un point essentiel sur lequel le gouvernement français compte bien œuvrer dans la cadre du Plan BIM 2022 pour étendre le BIM à tous les acteurs de la construction neuve.
[1] Enquête réalisée auprès de 1 360 professionnels entre décembre 2017 et janvier 2018.
[2] Sur la base du mot clé « BIM ».
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